LA
RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL A L’INITIATIVE DE
L’EMPLOYEUR
LA
MISE A LA RETRAITE DU SALARIÉ
L’employeur
peut mettre fin au contrat de travail par la mise à la
retraite du salarié, à condition qu'il ait
atteint
l’âge minimum de départ à la
retraite
(
Attention :
se renseigner sur l'âge minimum légal
en vigueur) et qu’il puisse bénéficier
d’une
pension à taux plein du régime
général de
la Sécurité sociale (= qu'il ait assez
cotisé).
L'employeur doit informer son salarié de sa
décision par écrit.
Les règles applicables
dans cette fin de contrat sont les mêmes que celles pour un
licenciement.
L’INAPTITUDE
MEDICALE
Si
le salarié est déclaré inapte par le
médecin
du travail et lorsque l'employeur ne peut pas proposer un autre
emploi dans lequel le salarié serait apte, alors il doit
être
mis en place une procédure de licenciement.
L’employeur
a un mois à compté de la connaissance de
l’inaptitude
médicale du salarié pour mettre en
œuvre la
procédure de licenciement.
LE
DÉCÈS DE L’EMPLOYEUR
Le
décès de l’employeur entraîne
la rupture du
contrat de travail entre cet employeur et son salarié.
Le
contrat de travail ne se poursuit pas automatiquement avec les
héritiers. Néanmoins, les ayants droits ou le
notaire
en charge de la succession du Particulier Employeur
décédé
doivent prévenir le salarié du
décès de
son employeur, le plus rapidement possible et de
préférence
par Lettre Recommandée avec Accusé de
Réception.
La
procédure de licenciement ne s’applique pas.
Néanmoins,
le salarié peut prétendre à
l’indemnité
de préavis et de licenciement compte tenu de son
ancienneté
lorsque l’employeur décède.
C’est la
date du décès de l’employeur qui fixe
le départ
du préavis.
LE
LICENCIEMENT
Lorsque
l’employeur envisage de se séparer du
salarié
qu’il emploie, il faut qu’il engage une
procédure
de licenciement.
LA NOTION DE CAUSE
RÉELLE ET
SÉRIEUSE
Le licenciement doit avoir une cause réelle
et sérieuse c’est-à-dire une cause
objective,
exacte, suffisamment sérieuse et objectivement
vérifiable.
Le
particulier employeur doit pouvoir justifier le licenciement et en
exposer clairement les motifs dans la lettre de licenciement.
LA
PROCÉDURE
La procédure de licenciement est
obligatoire, sauf en cas de décès de
l’employeur
et pendant la période d’essai.
Cette procédure
de licenciement se déroule en 3 étapes,
à savoir
la convocation à un entretien préalable, le
déroulement
de l’entretien et la notification de licenciement.
- Convocation
à un entretien préalable :
- Convocation,
par lettre recommandée avec accusé de
réception ou lettre de remise en main propre contre
décharge, à un entretien préalable au
licenciement.
- La
lettre doit contenir le lieu, la date (au minimum 5 jours ouvrables (tous les jours sauf dimanches et jours fériés) après la 1ère présentation de la lettre par le facture ou remise en main propre) et l’heure de
l’entretien.
- L’objet
de la convocation doit être précisé :
«Convocation
à un entretien préalable à un
éventuel licenciement».
- S’il
s’agit d’un licenciement pour faute, le particulier
employeur doit convoquer le salarié dès
qu’il a pris connaissance de la faute, et au plus tard dans
les 2 mois.
- Déroulement
de l’entretien :
- Le
particulier employeur doit exposer le ou les motifs d’un
éventuel licenciement et recueillir les explications du
salarié.
- Les
règles relatives à l’assistance du
salarié et de l’employeur par un conseiller ne
sont pas applicables au particulier employeur. Seuls le
salarié et le particulier employeur participent à
l’entretien.
- Si
le salarié ne se rend pas à l’entretien
préalable, l’employeur est en droit de poursuivre
la procédure.
- Notification
du licenciement :
- Le
licenciement est notifié au salarié par lettre
recommandée avec accusé de réception, l'envoi de la lettre de licenciement doit se faire au plus tôt 2 jours ouvrables (tous les jours sauf dimanches et jours fériés) après la date de l'entretien.
- L’employeur
reprend le ou les motifs reprochés au salarié
lors de l’entretien. Aucun autre motif ne doit être
ajouté.
- L’employeur
informe le salarié de ses éventuels droits acquis
au titre du droit individuel de formation (DIF) et de la
possibilité de s’en prévaloir pendant
la période de préavis. (plus d'information sur le calcul des heures de DIF dans les documents de fin de contrat)
LE
PREAVIS
- La
date de la première présentation de la lettre de
licenciement au salarié marque le point de départ
du préavis (date précisée sur
l’accusé de réception).
- Il n'y a pas de préavis en cas de licenciement pour faute grave ou lourde
- Si
le préavis n’est pas exécuté
du fait de l’employeur, le préavis est
rémunéré comme si le
salarié avait effectivement travaillé.
- Si
le préavis n’est pas exécuté
du fait du salarié, le préavis n’est
pas rémunéré.
La durée du préavis est fonction de l'ancienneté continue chez le dernier employeur :
- Le préavis est de 1 semaine pour un salarié ayant moins de 6 mois d'ancienneté ;
- Le préavis est de 1 mois pour un salarié ayant de 6 mois à moins de 2 ans d'ancienneté ;
- Le préavis est de 2 mois au delà de 2 ans d'ancienneté.
L’INDEMNITE DE
LICENCIEMENT
Elle n'est pas dûe
dans certains cas :
- en cas de
licenciement pour faute grave ou lourde ;
- si le salarié a
plus de 65 ans ;
- si le salarié
à moins de 8 mois (actualisation du 1er octobre 2017) d'ancienneté ininterrompue chez
le même employeur.
Cette indemnité n'est pas soumise à cotisation
(il ne faut donc pas l'inclure dans une fiche de paie ou la
déclarer au CESU).
Elle se calcule en prenant en compte le plus gros montant entre :
- 1/12e de la
rémunération brute des 12 derniers mois
travaillés ;
- 1/3 de la
rémunération brute des 3 derniers mois
travaillés.
=> Nous nommerons ce montant :
mois de référence.
Le calcul de cette indemnité se fait en fonction de
l'ancienneté de travail continu chez le même
employeur :
- de 8 mois (actualisation du 1er octobre 2017) à 10 ans
d'ancienneté, 1/4e (actualisation du 1er octobre 2017) de mois de référence par année d'ancienneté ;
- pour plus de 10 ans d'ancienneté, 1/3e de mois
de référence par année d'ancienneté.