Questions, Réponses
			Quelles sont les différentes classifications d'auxiliaire de vie et leurs différences ?
			Quelle est la durée légale de travail ?
			Qu'appelle-t-on heure de travail effectif ?
			Y a-t-il des horaires de nuit ?
			Comment rémunérer les heures de nuit ?
			Comment rémunérer les heures de week end ?
			Qu'est-ce-que la délégation de soin ?
			Peut-on annualiser les heures ?
			Doit-on inscrire nos salariés à la médecine du travail ?
			Peut-on réviser un contrat de travail si notre situation change, ou nos souhaits en matière de roulement changent ?
			Comment faire une rupture de CDI ?
			Peut-on rompre un contrat à l'amiable ?
			On entend souvent parler de "faute grave", qu'est-ce que c'est ?
			Comment évoquer dans le contrat l'hospitalisation de l'employeur ?
			Doit-on évoquer dans le contrat de travail le décès de l'employeur ?
			Comment parler du planning dans le contrat de travail ?
			Qu'est-ce que le DIF ?
			Le remplacement du salarié absent
			La durée de la période d'essai
			Le recours au CDD
			Les exonérations de charges sociales
			
			
			Quelles
			sont
			les
			différentes classifications
			d’auxiliaire de vie et leurs différences ?
			
			
			/ ! \ La
			classification a changé depuis le 1er avril 2016, nous remettrons rapidement à jour ce paragraphe.
			
			Quelle
			est la
			durée légale de travail?
			
			
			Les
			salariés du particulier employeur ne sont pas soumis
			à la
			loi des 35h, la durée légale de travail
			hebdomadaire est
			donc de 40h.
			
			Qu’appelle-t-on
			heure de travail effectif ?
			
			
			Le travail effectif est le temps pendant lequel le salarié
			est à la disposition de l’employeur et ne peut pas
			vaquer librement à ses occupations. Il doit donc se
			conformer aux directives de l’employeur. 
			
			Y
			a-t-il des
			horaires de nuit
			?
			
			
			Des horaires de nuit sont en effet mis en place par le Code du travail.
			Les horaires de nuit classiques vont de 21h00 à
			7h00. Toutefois la Convention Collective du Particulier Employeur ne
			prévoit pas une rémunération plus
			élevée pour ces heures de nuit.
			
			Comment
			rémunérer les heures de nuit ?
			
			
			En matière de rémunération des
			horaires de nuit, il faut distinguer la présence de nuit et
			la garde de nuit. 
			
			  - La présence de
			nuit n’est pas
			considérée comme du travail effectif (le
			salarié
			peut vaquer librement à ses occupations et n'interviendra
			que
			ponctuellement et de manière pas systématique).
			Elle est
			donc indemnisée forfaitairement à au moins
			1/6ème du salaire versé pour une même
			durée de travail effectif. 
- La garde de nuit est
			considérée comme du travail
			effectif et implique une rémunération qui ne doit
			pas être inférieur à 8 fois le salaire
			horaire pour 12 heures de présence par nuit. 
Comment
			rémunérer les heures de week-end ?
			
			
			Si le contrat de travail prévoit que le samedi et le
			dimanche sont des jours travaillés, le salarié
			est rémunéré sur la base du salaire
			fixé par le contrat sans aucune majoration.
			En revanche si le samedi ou le dimanche sont les jours de repos
			hebdomadaires prévus au contrat alors le salaire est
			majoré de 25%. 
			
			Qu’est-ce
			que la
			délégation de soin ?
			
			La délégation de soin est une
			procédure mise en place par la loi du 11 février
			2005 à l’article 9. 
			Toutes les informations 
ici
			
			Peut-on
			annualiser les heures
			?
			
			
			L’annualisation est un mode d’organisation du temps
			de travail. Elle consiste à répartir sur une
			année les heures de travail dues par un salarié
			à son employeur. Elle ne peut être mise place que
			si le salarié effectue moins de 45,33 semaines de travail
			effectif, ce qui correspond à 35 heures en moyenne
			travaillée par semaine sur une période de 12 mois
			consécutifs on comptant les périodes de
			congés ainsi que les jours fériés.
			Mais la convention du particulier employeur stipule que les
			salariés du particulier employeur sont soumis au
			régime de 40 heures ainsi il dépasse le plafond
			des 45,33 semaines de travail effectif par an et ne peuvent donc pas
			être soumis à annualisation. 
			
			Doit-on
			inscrire nos
			salariés à la
			médecine du travail ?
			
			
			Si le salarié travaille à temps complet (40
			heures), les dispositions du code du travail sur applicables (art 22
			CCN). 
			Il faut donc inscrire ses auxiliaires de vie à la médecine du travail. 
			
			Peut-on
			réviser un
			contrat de travail si notre
			situation change, ou nos souhaits en matière de roulement
			changent ?
			
			
			Il est possible de
			réviser le contrat mais il faut faire
			une
			proposition écrite de modification au salarié et
			lui laisser un délai de réflexion quant
			à la modification. Si le salarié accepte la
			modification, il faut faire un avenant au contrat de travail
			initial. 
			
Et
			si le
			salarié en place n’est pas
			d’accord avec nos changements ?
			
			Cela peut-être un motif de licenciement.
			
			Comment
			faire une rupture de
			CDI ?
			Si la rupture est
			à
			l’initiative de
			l’employeur il
			s’agit d’un licenciement
			(art 12 CCN).
			Le licenciement doit avoir une cause réelle et
			sérieuse c’est-à-dire une cause
			objective, exacte, suffisamment sérieuse et objectivement
			vérifiable.
			
			La procédure de licenciement est obligatoire sauf en cas de
			décès de l’employeur et pendant la
			période d’essai.
			
			Attention ! Il existe des règles protectrices quant
			à la rupture du contrat de travail pendant la
			période de grossesse d’une salariée et
			de maternité d’une salariée.
			
			La procédure de licenciement se fait en 3 étapes
			: 
			
			  - envoi d’une lettre
			de convocation à un
			entretien préalable à un éventuel
			licenciement, 
- l’entretien 
- puis l’envoi de la
			lettre de licenciement par lettre recommandée avec
			accusé de réception. 
			1- 
La
			convocation à
			l’entretien préalable à un
			éventuel licenciement :
			
			La convocation peut se faire soit par lettre recommandée
			avec accusé de réception soit par une lettre
			remise en main propre contre décharge. La lettre doit
			prévoir le lieu, la date et l’heure de
			l’entretien. Il faut préciser l’objet de
			la convocation : « convocation à un entretien
			préalable à un éventuel licenciement
			».
			2-
			Le déroulement de
			l’entretien
			
			L’employeur doit exposer le ou les motifs d’un
			éventuel licenciement et recueillir les explications du
			salarié. Les règles relatives à
			l’assistance du salarié et de
			l’employeur par un conseiller ne sont pas applicables au
			particulier employeur. Si le salarié ne se rend pas
			à l’entretien préalable,
			l’employeur est en droit de poursuivre la
			procédure.
			
			3- 
La
			notification de licenciement
			
			Le licenciement est notifié au salarié par lettre
			recommandée avec accusé de réception.
			L’employeur reprend le ou les motifs reprochés au
			salarié lors de l’entretien. Aucun autre motif ne
			doit être ajouté.
			L’employeur informe le salarié de ses
			éventuels droits acquis au titre du droit individuel
			à la formation et de la possibilité de
			s’en prévaloir pendant la période de
			préavis (hors licenciement pour faute grave ou lourde).
			
			Dans cette hypothèse, le salarié aura le droit
			à une indemnité de licenciement, une
			indemnité compensatrice de congés
			payés pour les congés payés acquis et
			non pris (sauf paiement par CESU puisque le salaire horaire net est
			majoré de 10% au titre des congés
			payés), l’indemnité compensatrice de
			préavis si la non exécution du préavis
			résulte de la volonté de l’employeur
			(art 12 de la Convention Collective Nationale des Salariés
			du Particulier Employeur )
			
			
			
Si
			la rupture est à
			l’initiative du
			salarié il
			s’agit d’une
			démission (art 11 CCN). Cependant, la démission
			ne se présume pas, elle doit résulter
			d’une volonté sérieuse et non
			équivoque de la part du salarié
			exprimée librement et clairement par écrit.
			Dans cette hypothèse, le salarié se verra verser
			une indemnité compensatrice de congés
			payés dans les mêmes conditions que dans le cadre
			du licenciement. Il percevra une indemnité compensatrice de
			préavis si la non exécution résulte de
			la volonté de l’employeur. 
			
			Peut-on
			rompre un contrat
			à l’amiable ?
			
			
			La rupture conventionnelle prévue par la loi de
			modernisation du marché du travail du 25 juin 2008
			s'applique à notre secteur. 
			
Vous trouverez toutes les informations ici
			
			On
			entend
			souvent parler de
			« faute grave »,
			qu’est-ce que c’est ?
			
			
			La faute grave est une faute d’une importance telle
			qu’elle rend impossible le maintien du salarié au
			domicile de l’employeur, même pendant la
			durée du préavis et imposant la cessation
			immédiate du travail. 
			
			Comment
			évoquer
			dans le
			contrat l’hospitalisation de l’employeur ?
			
			
			Il n’est pas possible de l’évoquer car
			cela comporte un caractère imprévu, ce ne peut
			être des congés imposés par
			l’employeur puisque cela nécessite
			qu’ils soient quantifiés et prévisibles
			à la signature du contrat.
			Toutefois, l’Ircem mutuelle a développé
			une « garantie » hospitalisation de
			l’employeur qui prend en charge le coût de
			l’emploi en cas d’hospitalisation. Par contre cette
			garantie n’est ouverte à
			l’adhésion qu’aux employeurs passant par
			une association mandataire ou membres d’une Fepem
			régionale.
			Toutefois dans le contrat de travail, si le lieu de travail est
			noté comme étant : au
			domicile de l’employeur et en tous autres lieux
			nécessaires à
			l’exécution du contrat", cela implique que
			l'auxiliaire de
			vie devra poursuivre son travail à l'hôpital si
			l'employeur le demande.
			
			Doit-on
			évoquer dans
			le contrat de travail le décès de
			l’employeur ?
			
			
			La CCN règle la question du décès de
			l’employeur à l’article 13. Le contrat
			prend fin ipso facto au décès de
			l’employeur. L’article est applicable sans
			qu’il soit besoin de le prévoir dans le
			contrat. 
			
			Comment
			parler du planning
			dans le contrat de travail ?
			
			
			Le recours au planning se justifie notamment lorsqu’il est
			difficile de prévoir des horaires fixes. Dans ce cas, dans
			la clause du contrat relative aux horaires de travail, il est possible
			de renvoyer à un planning pour les horaires de chaque mois
			par exemple ; Par contre, il faut prévoir un
			délai de prévenance de délivrance du
			planning. 
			
			Qu’est-ce
			que le
			DIF ?
			
			
			Le DIF signifie droit individuel à la formation.
			Il a été remplacé par le CPF (Compte Personnel Formation) depuis le 1er janvier 2015.
			Nos informations sur le changements ici 
ici
			Toutes les informations sur le CPF sur le site http://www.moncompteformation.gouv.fr
			Le
			remplacement du
			salarié absent
			
			
			Pour un remplacement de courte durée, il est possible de
			conclure un CDD soit à terme précis (lorsque
			l’employeur a connaissance de la date de retour du
			salarié absent) ou CDD à terme
			imprécis (si l’employeur ne connaît pas
			la date de retour du salarié absent ou lorsque le retour du
			salarié est incertain)
			
			La
			durée de la
			période
			d’essai
			
			
			La période d’essai est de deux mois ou un mois renouvelable une
			fois sous réserve d’informations
			écrites avant la fin de la première
			période. Il faut la prévoir dans le contrat de
			travail dans la clause relative à la date de
			début du contrat ou à défaut dans une
			lettre d’embauche (dans l’attente de la
			rédaction du contrat) car la période
			d’essai ne se présume pas. 
			
			Le
			recours
			au CDD
			
			
			Les cas de recours au CDD sont limitativement
			énumérés par la loi. Cependant, tous
			les cas légaux ne sont pas applicables au secteur du
			particulier employeur.
			Les seuls critères recevables sont le recourt au CDD pour le remplacement d'un salarié absent ou pour l'accroissement 
			temporaire de l'activité. (exemple: je pars en vacances, j'ai besoin de plus d'heures d'accompagnement... je suis malade et j'ai besoin temporairement,
			le temps de mon rétablissement de plus d'heures d'accompagnement).
			
			Les
			exonérations de
			charges sociales
			
			L’exonération de la part patronale des cotisations de sécurité sociale est accordée pour les personnes
			âgées de plus de 70 ans, accordée sur le seul critère de l’âge, pour les personnes bénéficiaire de l'APA (l'Allocation 
			Personnalisée d'Autonomie), les bénéficiaire de la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) ou de la MTP (Majoration Tierce Personne), les personnes reconnues
			invalide à 80% ou plus, les parents d'un enfant bénéficiant de l'AEEH (Allocation d'Education d'un Enfant Handicapé) et le conjoint de l'employeur agée de plus de 70 ans.
			Lorsque le seul critère d'exonération à lié à l'âge, l'exonération est
			limitée à un plafond de rémunération égal à 65 fois
			la valeur du SMIC horaire par mois. 
			Dans tous les autres cas, l'exonération n'est pas limitée.
			Pour en bénéficier, il faut se signaler et fournir les éléments permettants de justifier 
			le critère d'éligibilité à ces exonérations auprès de votre URSSAF ou du CNCESU lors de votre inscription.